Défi Écrire Chaque Jour – 10e Jour : Plongée dans les méandres de la procrastination

Bonjour à tous et bienvenue dans le défi d’écriture quotidien de Psycho-Plume. Aujourd’hui, nous abordons un sujet qui touche, je pense, chacun d’entre nous à un moment ou à un autre : la procrastination.

Ce phénomène mystérieux, souvent mal compris, peut nous immobiliser et influencer profondément notre quotidien et notre bien-être psychologique.

Ensemble, explorons ce qu’est réellement la procrastination, comment elle se manifeste dans nos vies et, surtout, comment nous pouvons apprendre à la dépasser. Alors, sans plus tarder, plongeons dans les méandres de ce comportement énigmatique et découvrons ce qu’il révèle sur nous-mêmes.

Présentation de la consigne d’écriture

Dans notre dixième jour du défi d’écriture quotidienne, je vous invite à relever un challenge créatif et introspectif.

La consigne du jour est de commencer votre texte par les mots « Demain, demain ».

Laissez ces mots vous guider dans une réflexion personnelle sur la procrastination. Qu’est-ce que ‘demain’ représente pour vous ? Est-ce une promesse, une évasion, ou peut-être un piège ?

Votre texte peut prendre la forme d’une narration, d’une réflexion personnelle, d’un dialogue intérieur, ou même d’un poème. L’objectif est de plonger dans l’univers de la procrastination et d’explorer comment cette tendance affecte notre vie, nos décisions et nos sentiments.

Demain, Demain…

Je le ferai demain ! Ben oui, pas grave ! Je suis fatiguée, c’est pas le moment, c’est pas pressé… Mille raisons et sans doute aucune n’est-elle valable. Remettre à demain est simplement l’occasion de ne pas faire.

Pour ma part, j’invoque la fatigue, le manque de matériel, les prémisses nécessaires, quels qu’ils soient. Mais je sais bien que derrière tout cela se cache ma grande ennemie : la peur.

Elle se glisse, imperceptible, menteuse, perverse et invente mille stratagèmes pour regarder an arrière, pour s’arrêter, me figer, attendre. Ma peur me fait courir en avant au risque de me prendre des murs, tout ça pour vérifier, se rassurer et à d’autres moment, elle utilise la technique inverse, la fixité, ne plus bouger pour passer inaperçue. Alors « demain », elle me dit « demain » et je l’écoute, je crois qu’elle a raison, elle me trompe et je l’écoute comme si elle était ma bienfaitrice alors qu’elle est tout le contraire.

Je sais que c’est une technique commune et qui fait bien des dégâts. Nous sommes tous ainsi plus ou moins à l’arrêt, un jour, un mois, des années. On appelle cela d’un drôle de mot, un mot rugueux : « Procrastination ». Je procrastine, tu procrastines, il procrastine. C’est déjà presqu’une excuse. D’autres emploient un mot tout doux, presque moelleux : « Fainéantise ».

Moi, je dis que ça s’appelle « Peur », un mot court, intense qui vous meurtrit. Un mal qui s’engouffre partout il trouve des interstices. Je me poste en face et je lui dis : Vas t’en, je n’ai pas besoin de toi. Elle continue avec ses pauvres arguments. Parfois je ne ‘écoute pas, parce que j’ai ce courage de la regarder en face, de la défier. Et d’autres fois je craque et je lui dis: oui, oui c’est vrai je suis fatiguée, je n’ai pas ce qu’il faut, pas le niveau, pas d’aide ou je ne sais quoi encore. 

Ce que j’ai ressenti en écrivant:

De l’étonnement avant tout. Je ne me croyais pas procrastinatrice, ayant souvent tendance à foncer tête baissée. Écrire m’a révélé que je n’y échappais pas, des souvenirs de procrastination émergeant en moi. C’est encore un texte sur la peur, émotion majeure. En écrivant, j’ai constaté de l’intérieur que la procrastination était une réponse émotionnelle complexe face à l’inconnu, au risque, à l’éventualité de l’échec.

Cette prise de conscience a été pour moi un moment de vérité. Elle m’a permis de me voir sous un nouveau jour, de reconnaître mes forces et mes faiblesses. J’ai réalisé que si j’évitais certaines tâches, ce n’était pas par manque d’intérêt ou de compétence, mais parce qu’elles touchaient à des aspects de ma vie ou de mon identité qui me rendaient vulnérable. Le processus d’écriture est devenu alors un acte de découverte de soi, une exploration intime de mes mécanismes internes. 

Finalement, ce texte sur la procrastination m’a appris que faire face à mes peurs, les reconnaître et les apprivoiser est essentiel . Ce n’est pas un processus facile, mais il est incroyablement enrichissant. Et je suis reconnaissante pour chaque moment de doute qui m’a poussée à écrire, car à travers ces mots, je me trouve un peu plus, jour après jour.

Exploration des causes psychologiques de la procrastination

L’exploration des causes psychologiques de la procrastination implique une analyse approfondie de divers facteurs émotionnels et comportementaux.

La procrastination est souvent le reflet de difficultés en matière de régulation émotionnelle. Les personnes peuvent retarder des tâches pour éviter des émotions négatives ou par crainte d’un résultat insatisfaisant. La peur de l’échec est un facteur clé, car elle peut amener à éviter des situations où il y a un risque de ne pas répondre aux attentes, soit les siennes, soit celles des autres.

Un autre aspect important est le perfectionnisme, qui peut conduire à la procrastination lorsque l’individu se sent paralysé par la peur de ne pas atteindre la perfection. Cette peur peut entraîner une inaction totale, car ne rien faire semble préférable à faire quelque chose d’imparfait.

La procrastination peut aussi être liée à des problèmes de gestion de l’impulsivité. Certaines personnes peuvent avoir tendance à choisir des gratifications immédiates au détriment de bénéfices à long terme, ce qui les conduit à remettre à plus tard des tâches moins gratifiantes.

Enfin, l’estime de soi joue également un rôle. Une faible estime de soi peut amener les gens à douter de leur capacité à accomplir des tâches, ce qui renforce le cycle de la procrastination. L’individu peut se sentir dépassé par les attentes et les exigences, ce qui conduit à l’évitement et à la procrastination.

Comprendre ces causes psychologiques permet de mieux cibler les stratégies pour surmonter la procrastination, en se concentrant non seulement sur les compétences en matière de gestion du temps, mais aussi sur le développement de la résilience émotionnelle et la confiance en soi.

Intérêt de l’écriture thérapeutique pour explorer la procrastination

L’écriture thérapeutique est un outil puissant pour explorer et gérer la procrastination. Cette pratique permet une introspection profonde, offrant un espace sûr pour exprimer des pensées et des émotions souvent difficiles à verbaliser.

En écrivant, on peut dévoiler les causes sous-jacentes de la procrastination, telles que la peur, l’anxiété, ou le manque de confiance en soi.

Cela aide à démystifier et à désamorcer les pensées négatives qui alimentent la procrastination. De plus, l’écriture thérapeutique favorise la prise de conscience et la réflexion, ce qui peut conduire à des changements de comportement plus durables et à une meilleure gestion du temps. Elle offre une voie vers une compréhension plus profonde de soi et vers des stratégies efficaces pour surmonter les tendances procrastinatrices.

Quelques consignes d’écriture pour explorer votre tendance à la procrastination: 

1. Écrire une lettre à la procrastination : Imaginez que la procrastination est une personne à laquelle vous pouvez écrire une lettre. Exprimez vos sentiments, vos frustrations, et demandez-lui pourquoi elle affecte tant votre vie.
2. Journal de procrastination : Tenez un journal pendant une semaine, notant chaque fois que vous procrastinez. À côté, écrivez ce que vous ressentez et pensez à ce moment-là.
3. Dialogue imaginaire : Créez un dialogue entre vous-même et votre « moi futur » sur les effets de la procrastination sur vos objectifs et rêves.
4. Liste des rêves : Écrivez une liste de choses que vous auriez aimé faire, mais que vous avez remises à plus tard. Réfléchissez sur ce qui vous a retenu.
5. Scénario inversé : Imaginez un scénario où vous ne procrastinez jamais. Décrivez une journée typique et comment cela affecte votre vie.

Pour aller plus loin

Dans notre quête pour comprendre et surmonter la procrastination, il existe un livre que je trouve particulièrement éclairant et que je tiens à partager avec vous : ‘La Procrastination : L’art de reporter au lendemain’, écrit par John Perry.

Ce livre n’est pas un simple guide ; c’est une exploration humoristique et perspicace de la procrastination. Perry, avec son style engageant et léger, nous dévoile les mécanismes psychologiques derrière notre tendance à remettre les choses à plus tard.

Ce qui rend ce livre si pertinent et précieux, c’est sa capacité à transformer notre perception de la procrastination. Au lieu de la voir comme un défaut, Perry nous propose de la considérer comme une caractéristique humaine qu’on peut apprivoiser et même utiliser à notre avantage. À travers des anecdotes personnelles et des exemples concrets, il nous guide vers une compréhension plus nuancée de nos habitudes de procrastination.

Pour tous ceux qui cherchent non seulement à lutter contre la procrastination, mais aussi à en comprendre les racines profondes, « La Procrastination : L’art de reporter au lendemain » est une lecture incontournable. Il offre des perspectives rafraîchissantes et des stratégies pratiques pour transformer ce qui est souvent perçu comme un vice en un outil de productivité.

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Conclusion et invitation à participer

Cet article nous a permis de plonger dans les profondeurs de la procrastination, d’explorer ses causes psychologiques et de comprendre comment l’écriture thérapeutique peut être un outil précieux pour la gérer.

Je vous invite maintenant à partager vos propres expériences avec la procrastination.

Avez-vous des histoires personnelles, des réussites, ou même des défis en cours que vous aimeriez partager ? Vos récits peuvent inspirer et aider d’autres lecteurs. N’hésitez pas à laisser un commentaire et à rejoindre notre conversation. Vos contributions sont précieuses et peuvent éclairer d’autres perspectives sur ce sujet complexe.