Ecriture thérapeutique
Ecrire avec Psycho-Plume,  L'écriture thérapeutique

Quand les mots nous rattrapent : écrire ce qu’on n’a jamais dit

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Il y a des phrases qu’on garde en soi pendant des années. Des mots retenus dans la gorge, dans le ventre, dans la peau. Ils ne s’oublient pas vraiment. Ils dorment. Et parfois, au détour d’une chanson, d’un rêve ou d’une page blanche, ils reviennent.

On croit que c’est du passé, mais non. Ce sont des paroles que nous n’avons jamais osé dire, des réalités que nous avons passé des années à contenir. Et puis un jour, on prend un stylo. Et tout change.

Ces phrases que l’on garde en soi

Il y a ce que l’on dit. Et puis il y a ce que l’on ne dit pas.

Par pudeur. Par peur de blesser. Par peur de décevoir, de perdre l’autre, d’être jugé.

Parfois aussi parce qu’on a appris, très jeune, que ce qu’on ressentait n’avait pas sa place.

Et alors, les mots restent coincés.

  • “Je ne t’ai jamais dit que j’avais honte.”
  • “Je ne t’ai jamais dit que je me sentais seule.”
  • “Je ne t’ai jamais dit que je t’en voulais.”

Ces phrases qu’on n’a jamais dites deviennent comme des ombres intérieures. Elles se transforment parfois en douleur, en blocage, en silence. Elles colorent nos relations, souvent à notre insu.

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Et surtout, elles nous éloignent de notre propre voix.

Souvent, on garde ces mots pour soi par loyauté inconsciente. Par peur de trahir ceux qu’on aime, même s’ils nous ont blessés.

On se tait aussi par protection : pour ne pas rouvrir une douleur ancienne, pour ne pas déclencher de conflit, ou tout simplement parce qu’on ne se sent pas légitime à nommer ce qu’on ressent.

Parfois, c’est plus subtil encore : on oublie consciemment qu’on a tu, et ce n’est que des années plus tard, au détour d’une phrase, qu’on réalise que ce silence-là nous habite depuis toujours. Garder caché, c’est une stratégie de survie.

L’écrire, c’est doucement, prudemment, passer de la survie à la vie.


Ce que l’écriture change

L’écriture n’est pas qu’un exutoire. Elle est un lieu de dépôt, un espace d’élargissement.

Quand on prend le temps d’écrire ce qu’on n’a jamais osé dire, on ne fait pas qu’évacuer. On se repositionne. On reprend du pouvoir. On transforme une vérité figée en un mouvement de conscience.

Parce que l’écriture permet :

  • de dire sans crier,
  • de regarder sans se fuir,
  • de ressentir sans être englouti.

Et surtout, sans faire de mal à personne.

Personne n’a besoin de lire ce qu’on écrit.
Mais en l’écrivant, on commence à s’entendre.

On répare ce lien à soi.

Ce que l’on révèle en osant écrire l’indicible

Certaines personnes me disent : « Je ne peux pas écrire ça, c’est trop dur. »

Mais souvent, quand on ose écrire ce qui n’a jamais été dit, quelque chose cesse de peser. Le poids du secret, le poids de la honte ou de la culpabilité, commence à se dissoudre.

Et là, on découvre qu’on n’est pas ce qu’on a vécu. Qu’on n’est pas ce qu’on n’a jamais dit. Qu’on est beaucoup plus vaste que notre douleur.

La page nous le rappelle.
Et nous aide à retrouver cette place perdue.

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Une invitation douce : écrire ce qui n’a jamais été dit

Voici une consigne simple, mais puissante :

Écris une phrase que tu n’as jamais dite.

À une personne vivante. À un parent disparu. À toi-même, enfant.

Une phrase que tu as toujours retenue. Une phrase que tu aurais voulu entendre.

Laisse-la venir sans forcer. Une phrase suffit.
Mais souvent, dès qu’on l’écrit, d’autres suivent. Ce n’est pas de la magie. C’est le pouvoir du non-dit qui trouve enfin un chemin.

Et si on l’écrivait ensemble ?

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Nous alternerons entre apports théoriques (simples), écriture guidée, et partages (libres). L’espace est sûr, respectueux, humain. Tu n’as besoin de rien d’autre qu’un carnet et un stylo.

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Tu peux arriver quand tu veux.
Tu peux aussi ne rien partager et écrire pour toi seul·e. Mais ce que tu ressentiras, c’est que tu n’es pas seul·e à porter l’indicible.

Parce qu’écrire, ce n’est pas dire à haute voix

Ce n’est pas dénoncer, ni se plaindre, ni accuser.
Ce n’est pas revivre, ni ressasser.

C’est poser les mots dans un espace sûr.
C’est retrouver le fil de sa propre voix.

Et parfois, c’est le premier pas vers une paix qu’on n’attendait plus.

À jeudi, si tu en ressens l’appel.

Psychologue et écrivain, je partage dans mon site des articles sur l'écriture thérapeutique.

5 commentaires

  • Loïc

    Merci pour cet article.
    Il met des mots sur cette sensation que beaucoup portent en silence. L’écriture comme acte de reconnexion à soi.

  • Rémi

    Salut Olivia, ton article m’a profondément touché. J’ai été particulièrement marqué par ce passage : « Il y a des phrases qu’on garde en soi pendant des années. Des mots retenus dans la gorge, dans le ventre, dans la peau. » Tu mets en lumière avec justesse la puissance de l’écriture pour libérer ces mots tus. Merci pour cette invitation à écrire l’indicible 🙂

  • Miren

    Merci pour cet article profondément touchant. Il met en lumière ces mots tus, ces phrases jamais prononcées qui restent en nous comme des fantômes impatients. L’écriture devient alors un acte libérateur, une manière de déposer ce qui n’a jamais été dit, de se reconnecter à soi-même. C’est une invitation à la douceur, à l’écoute de nos silences intérieurs. Merci pour cette exploration sensible de l’écriture thérapeutique.

  • odetteaudouin

    Bonjour Olivia,
    Merci pour cet article profondément vrai. Écrire, c’est se libérer d’un poids, laisser les silences parler enfin. Pour moi, c’est une voie de guérison, un acte de foi, une manière douce d’alléger l’âme et de retrouver la paix intérieure.
    Au plaisir de continuer à te lire
    Odette

  • Sylvie

    Cet article m’a touchée, car j’ai justement commencé à lister mentalement les mots que je n’ai jamais pu dire. Je ne les écris pas car je tiens à les prononcer de manière simple et naturelle, en face à face. Cet exercice est un excellent moyen d’introspection et d’égard envers soi et envers l’autre.

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